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Seulement 3 auto-entrepreneurs sur 10 se sont maintenus

L'INSEE Première fait le bilan de l’activité des auto-entrepreneurs qui se sont inscrits au premier semestre 2010 : 3 ans après leur immatriculation, seuls 30 % étaient toujours actifs sous ce régime et moins de 2 % l’avaient quitté au profit du régime général.

En réalité, sur l’ensemble des auto-entrepreneurs qui se sont inscrits au premier semestre 2010, 38 % n’ont jamais eu d’activité (ils n’ont déclaré aucun chiffre d’affaires et ont été radiés). Parmi les 62 % d’auto-entrepreneurs ayant réellement débuté une activité, près de la moitié s’étaient maintenus 3 ans plus tard. Cette pérennité est moins importante que celle des créateurs d’entreprises individuelles classiques de la même génération.

Par ailleurs, la pérennité à 3 ans des auto-entrepreneurs est plus élevée lorsqu’ils ont démarré en activité principale (52 %) plutôt qu’en activité de complément (45 %).

Cette pérennité dépend également du secteur d’activité. Les secteurs de la santé, de l’action sociale et, dans une moindre mesure, de l’enseignement sont demeurés plus robustes que ceux des transports et de la communication.

Enfin, les jeunes auto-entrepreneurs se sont moins facilement maintenus que leurs aînés.

À noter que depuis le 1er janvier 2016, les entrepreneurs relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social, sauf option pour le paiement des cotisations sociales minimales. Les auto-entrepreneurs, en activité au 31 décembre 2015, sont devenus des micro-entrepreneurs et peuvent ainsi opter pour le paiement des cotisations sociales minimales, afin de valider un nombre plus important de trimestres de cotisation de retraite.

INSEE Première n° 1595, mai 2016

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