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Intelligence artificielle : quels usages dans les PME ?
Au sein des PME, l'intelligence artificielle (IA) peut être utilisée pour accomplir diverses tâches (améliorer les arguments marketing, le service client, etc). Pour les aider à développer cette technologie, Bpifrance propose un accompagnement, dont elle assume le coût pour moitié. Par ailleurs, la CNIL a présenté les bonnes pratiques à suivre dans l'utilisation de l'IA et la Commission européenne a publié un projet de règlement visant à encadrer son usage et sa commercialisation.
Les usages possibles de l'IA dans les entreprises
L'intelligence artificielle (IA) regroupe un ensemble de techniques et de technologies conçues pour reproduire le mode de pensée d'un humain et pouvant fonctionner à des degrés d'autonomie divers.
Force est de constater que l'IA est de plus en plus présente dans le quotidien des particuliers (multiplication des chatbots, des systèmes de traduction instantanée, etc.), sa forme la plus médiatique étant l'IA générative (outils de création d'images, de textes, de musiques, etc.).
Mais l'IA connaît également déjà des applications dans les entreprises qui peuvent notamment l'utiliser pour :
-leurs campagnes marketing ;
-leur service client (chatbots, assistants virtuels, etc.) ;
-certaines tâches complexes et répétitives ;
-l'analyse et l'exploitation de certaines données (Big data).
Le programme d'accompagnement proposé par Bpifrance
Les entreprises bénéficiaires
Peuvent accéder à un programme d'accompagnement pour les aider à développer l'IA, les entreprises immatriculées en France, dans tous les secteurs d'activité, remplissant les conditions suivantes :
-un effectif inférieur à 2000 ;
-un chiffre d'affaires inférieur à 250 000 €.
Les modalités
Le plan d'accompagnement a pour objectif d'aider les entreprises à identifier de nouveaux axes de croissance et d'innovation en exploitant les données générées par leur activité ou celle de leurs clients.
Pour cela, Bpifrance propose de réaliser un diagnostic permettant :
-d'évaluer les pistes de développement à partir de l'exploitation des données générées par l'activité de l'entreprise ou de celle de ses clients ;
-d'estimer les conditions de mise en oeuvre d'un projet stratégique : développement d'un nouveau business model, de nouveaux produits ou services
-d'élaborer un plan d'action opérationnel.
La durée
L'accompagnement dure 3 à 10 jours, sur une période de 3 mois maximum, en fonction de l'intensité de l'accompagnement, de la maturité de l'entreprise et de la complexité de son projet.
Le coût et la prise en charge
L'accompagnement coûte entre 3 000€ et 10 000€ HT. Ce coût est pris en charge à 50% par Bpifrance.
Le cadre juridique applicable et à venir
Le RGPD
Comme le rappelle la CNIL, l'utilisation de l'IA doit respecter les grands principe de la loi informatique et Liberté et du RGPD. Elle présente les bonnes pratiques en la matière et propose un Guide d'auto-évaluation permettant d'évaluer la maturité d'un système d'intelligence artificielle au regard du RGPD (https://www.cnil.fr/fr/intelligence-artificielle-ia).
Un projet de règlement européen
Notons que la Commission européenne a publié un projet de règlement visant à encadrer l'usage et la commercialisation de l'IA. Le 14 juin 2023, le Parlement européen a adopté sa position sur ce projet et les négociations se sont ouvertes avec le Conseil. La réglementation entrerait en vigueur en 2025. Son objectif est d'encourager le développement de l'IA en Europe, tout en instaurant des contrôles en fonction du degré de risques encourus. Selon le Parlement européen, « Bien que de nombreux systèmes d'IA présentent un risque minimal, ils doivent être évalués » (https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/society/20230601STO93804/loi-sur-l-ia-de-l-ue-premiere-reglementation-de-l-intelligence-artificielle).
Ainsi, seraient distingués :
-les systèmes d'IA utilisant les méthodes suivantes qui seraient considérés comme inacceptables : la manipulation cognitivo-comportementale de personnes ou de groupes vulnérables spécifiques (par exemple les enfants), un score social, des systèmes d'identification biométrique en temps réel et à distance, tels que la reconnaissance faciale (avec des exceptions possibles) ;
-les systèmes d'IA pouvant avoir un impact négatif sur la sécurité ou les droits fondamentaux qui seraient considérés comme à haut risque (identification biométrique, gestion et exploitation des infrastructures critiques, éducation et formation professionnelle, emploi, gestion des travailleurs et accès au travail indépendant, accès et la jouissance des services privés essentiels et des services et avantages publics, forces de l'ordre, gestion de la migration, de l'asile et du contrôle des frontières, aide à l'interprétation juridique et à l'application de la loi) ;
-les système d'IA à risque limité qui devraient respecter des exigences de transparence minimales permettant aux utilisateurs de prendre des décisions éclairées.
site du ministère de l'Économie (https://www.economie.gouv.fr/entreprises/intelligence-artificielle), site de la CNIL (https://www.cnil.fr/fr/intelligence-artificielle-ia), site du Parlement européen (https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/society/20230601STO93804/loi-sur-l-ia-de-l-ue-premiere-reglementation-de-l-intelligence-artificielle)